Dhondup Wangchen est en prison pour avoir donné la parole à des Tibétains. Lhamo Tso, sa femme, est venue plaider sa cause à Bruxelles.
Lhamo Tso ne désarme pas. Cette jeune femme tibétaine d’origine modeste se bat par la seule force de son témoignage pour tenter de faire sortir son mari de prison. Cinéaste autodidacte, Dhondup Wangchen a été condamné le 28 décembre 2009 à six ans de détention pour subversion. En l’occurrence, ce paysan de 36 ans avait recueilli les sentiments, les souffrances et les espoirs de Tibétains pour en réaliser un film de 25 minutes. "Mon mari n’a pas commis d’acte criminel méritant la prison, c’est une injustice", assure Lhamo Tso, venue récemment à Bruxelles plaider la cause du père de ses quatre enfants et d’autres prisonniers politiques tibétains. "Il a fait tout cela pour donner des informations réelles, pour que tout le monde connaisse la vraie situation au Tibet" , ajoute-t-elle.
Lhamo Tso ne désarme pas. Cette jeune femme tibétaine d’origine modeste se bat par la seule force de son témoignage pour tenter de faire sortir son mari de prison. Cinéaste autodidacte, Dhondup Wangchen a été condamné le 28 décembre 2009 à six ans de détention pour subversion. En l’occurrence, ce paysan de 36 ans avait recueilli les sentiments, les souffrances et les espoirs de Tibétains pour en réaliser un film de 25 minutes. "Mon mari n’a pas commis d’acte criminel méritant la prison, c’est une injustice", assure Lhamo Tso, venue récemment à Bruxelles plaider la cause du père de ses quatre enfants et d’autres prisonniers politiques tibétains. "Il a fait tout cela pour donner des informations réelles, pour que tout le monde connaisse la vraie situation au Tibet" , ajoute-t-elle.
Dans le film Leaving Fear Behind (*), qu’il a réalisé avec l’aide de son ami Golog Jigmé, moine à Labrang, Dhondup Wangchen explique sa démarche, entreprise peu avant les Jeux olympiques de Pékin et laisse parler les hommes et les femmes, les moines, les nomades et les agriculteurs rencontrés au cours d’un voyage de cinq mois dans l’est du Tibet. Ils crient leurs frustrations, évoquent leurs peurs, égrènent leurs doléances, fustigent l’absence de libertés sous occupation chinoise. Ils parlent des promesses non tenues de la part de Pékin pour obtenir les Jeux olympiques, de la sédentarisation forcée des nomades sous prétexte de civilisation, de l’interdiction de posséder une photo du Dalaï Lama, de leur langue et de leur culture en danger.
Le 10 mars 2008, date des premières d’une série de manifestations au Tibet cette année-là, Dhondup Wangchen a envoyé tous les témoignages récoltés en Suisse, où vit l’un de ses cousins qui a monté le film. Peu après, le cinéaste amateur et son ami ont été arrêtés et torturés. Le premier a été condamné, le second finalement relâché.
Une fois monté, Leaving Fear Behind a été présenté à des journalistes étrangers à Pékin, quelques jours avant l’ouverture des Jeux olympiques, au cours d’une projection interrompue par les forces de sécurité chinoises. A l’issue des JO, il a été montré au Conseil des droits de l’homme de l’Onu à Genève. Dhondup Wangchen et Golog Jigmé "savaient très bien que le film allait être diffusé dans le monde, ils savaient très bien ce qui risquait de leur arriver, mais ils voulaient vraiment faire quelque chose pour les droits de l’homme", raconte Lhamo Tso.
Entre-temps, elle est partie pour Dharamsala, là où le couple avait envoyé ses quatre enfants. "Mon mari et moi n’avons pas eu la chance d’aller à l’école. Nous les avons envoyés en Inde pour avoir une éducation tibétaine et pouvoir faire quelque chose quand ils seront grands. Si nous devions retourner au Tibet, deux de nos enfants ne pourraient pas aller à l’école à cause de la politique démographique" chinoise. En attendant un hypothétique retour sur sa terre natale, Lhamo Tso espère – comme elle l’a demandé à Bruxelles – qu’un représentant belge pourra visiter son mari en prison et témoigner de ses conditions de détention. Elle-même et sa famille n’ont plus pu obtenir de nouvelles depuis deux mois…
Source : La Libre Belgique
Entre-temps, elle est partie pour Dharamsala, là où le couple avait envoyé ses quatre enfants. "Mon mari et moi n’avons pas eu la chance d’aller à l’école. Nous les avons envoyés en Inde pour avoir une éducation tibétaine et pouvoir faire quelque chose quand ils seront grands. Si nous devions retourner au Tibet, deux de nos enfants ne pourraient pas aller à l’école à cause de la politique démographique" chinoise. En attendant un hypothétique retour sur sa terre natale, Lhamo Tso espère – comme elle l’a demandé à Bruxelles – qu’un représentant belge pourra visiter son mari en prison et témoigner de ses conditions de détention. Elle-même et sa famille n’ont plus pu obtenir de nouvelles depuis deux mois…
Source : La Libre Belgique
Le film "Surmonter la peur" est visible sur Internet à cette adresse.