« Il faut pratiquer dans la joie », voilà je pense de belles paroles d’O Sensei. Malheureusement, cette belle citation est souvent dépassée par des rictus dignes des meilleurs films policiers et par les adeptes des buveurs de citron et de vinaigre au grand matin.
Ou alors, certains prennent des mines à la « Charles Bronson » et s’imaginent être en pleine jungle, au milieu d’un champ de bataille ou dans une contrée bien hostile. S’il faut être quand même concentré sur le tatami, il ne faut pas trop non plus se prendre au sérieux.
Dernièrement, lors d’une démonstration dans notre petite commune, je discutais avec quelqu’un qui me disait avoir bien aimé la présentation mais ce qu’il avait le plus marqué était « ce sourire », pas seulement votre serviteur qui souriait mais le « sourire », la bonne humeur, sans oublier le respect qui s’était dégagé de ces brefs moments. J’ai bien apprécié ses propos et je me suis rappelé que l’endroit où je souriais le plus était le ou les dojos. Bien que j’apprécie de sourire ailleurs, la vie parfois fait que ce signe de joie n’apparaisse pas à chaque instant.
Le sourire des Maîtres
Je me rends compte que je vais uniquement à des stages de personnes souriantes et que les non adeptes de ce signe n’ont souvent droit qu’à une visite. Pour ma part, je trouve très ennuyeux d’aller voir quelqu’un qui ne sourit pas trop. Bien que techniquement, il y a toujours quelque chose à retirer. J’appréciais, en particulier le sourire de Maître Tamura, qui pouvait parfois perdre soudain cette qualité pour passer à une autre époque à laquelle les samourais se livraient lors de combats bien sanglants.
D’autres aussi ont eu ou ont cette qualité et je ne peux tous les citer. Par contre, les adeptes du « non sourire » sont aussi quelques uns que je ne citerais pas ici car finalement c’est peut-être leur façon d’enseigner. Le sourire chez les maîtres provient certainement du grand chemin accompli et de la maîtrise de l’art.
Evidemment, ceci n’est qu’une petite analyse et il est certain que chacun est libre de faire comme il veut, même si j’ai choisi ma voie.
Alors, sourions sur les tatamis !!!