Voici quelques années, vers 2007, j’ai découvert la pratique du Yoga, par la pratique s’entend car évidemment tout le monde connaît cet art de nom.
Je m’y suis tout d’abord intéressé après avoir lu quelques livres sur le sujet et dans l’idée de mettre des mouvements dans mes cours pour les plus jeunes.
Par la suite, j’ai suivi quelques cours particuliers avec une professeur d’Ashtanga qui m’a enseigné un peu le ba-ba de l’art.
Le hasard a voulu qu’à cette époque, je suivais une formation en Shiatsu et que j’y ai cotoié chaque semaine ,Sarah Derasse qui suivait une formation Yoga en même temps et qui allait devenir une enseignante de grand talent et de renom ainsi qu’une amie chère à mon coeur.
Je l’ai donc invitée à venir donner quelques stages aux enfants dans le dojo, ce fut ma première vraie réelle découverte du Yoga en mouvement et en cours.
Si l’intérêt était bien réel lors des stages, je dois dire que la « sauce » n’a pas trop pris lors de mes cours lorsque j’essayais d’inclure cela dans l’Aikido juniors, peut-être parce que c’était moi qui donnait cours, que je n’avais pas beaucoup d’expérience ou que voilà, cela n’était pas le moment. Mais le ver était dans le fruit si on puit dire et j’ai réellement commencé à devenir accroché et à rechercher un cours.
Les cours avec Sarah n’étant pas dans mes créneaux horaires (très dommage 🙂 ), j’ai trouvé un cours de Viniyoga que j’ai suivi pendant plus d’un an avec Jana Tomasovicova, c’était très intéressant et dans la lignée de ce que je recherchais en parallèle de ma pratique Aikido.
J’appréciais particulièrement « les membres indulgents ».
Ayant créé un nouveau dojo et mes horaires ayant changé, j’ai du hélas quitté ce cours et me remettre à la quête d’un nouveau guru.
J’en ai essayé plusieurs mais pas souple de la nature et un peu abîmé par des années de mauvaise pratique martiale, je me faisais bien mal et ressentais de néfastes effets pendant plusieurs jours, c’était souvent trop physique et parfois trop basé sur les performances pour un corps qui commence à vieillir.
Or, dans l’endroit où je donne cours Aiki au Centre Perou, j’observais une dame qui donnait un cours Yoga un peu avant moi et avec qui j’ai commencé à converser.
Après quelques échanges, ses discours sur le Yoga me plaisant, j’ai fait quelques recherches sur le web (en bon Googler que je suis 😉 ) et ce que j’ai trouvé m’a encore plus interloqué car…je n’ai rien trouvé. Pas de facebook, pas de site, pas d’articles, étrange à l’époque des stars du Yoga Instragram à plus de 10.000 likes.
J’ai donc décidé de devenir son élève mais après demande faite…plus de place.
L’homme Bois 3 que je suis (élément en Kiologie) étant tétu et obstiné, je fis donc le siège en attendant mon heure 🙂 .
Ce qui arriva quelques temps après par je ne sais quel miracle et j’ai donc débuté ce cours officiellement d’Hatha Yoga mais qui intègre des concepts d’autres écoles comme le Iyengar, le Viniyoga ou encore le Vinyasa.
Les débuts ne furent pas faciles car je n’avais plus pratiqué depuis quelques mois et puis il fallait se mettre dans le tempo d’un nouvel enseignement.
Mais la régularité commence à payer et maintenant je sens que je commence à bien ressentir les mouvements. Je n’en suis encore qu’aux prémices, c’est sûr, mais retrouver le tapis chaque semaine avec Sandra Hasson, une enseignante avec une grande expérience, avec une belle âme, et qui prend soin de tous, est devenu un moment très important dans ma petite recherche.
Encore que je ne trouve pas que le Yoga soit un exercice physique mais plus des gestes qui découlent d’un état d’esprit, d’une philosophie, les asanas n’étant qu’un support à une élévation de l’individu.
Bon bien sûr, cela bouge quand même et j’apprécie particulièrement le système de cours qui veut que ceux-ci vont toujours par deux. Ce que l’on travaille une semaine sera revu d’une façon quasi identique la semaine d’après avec parfois quelques modifications ou améliorations.
Y-a-t-il un parallèle entre le Yoga et l’Aikido?
Dans ma petite idée, tout est lié. Que l’on fasse de l’Aikido, du Yoga, du Shiatsu, les ponts sont nombreux. Je retrouve dans le Yoga des exercices que nous faisons lors des préparations et je peux ainsi les améliorer ou même les modifier complètement, les exercices de respiration me sont également d’une grande utilité dans la pratique martiale et dans ma petite recherche Shiatsu.
La « non-dualité » m’apparaît également importante, je veux parler ici de la perte de l’ego car en Yoga, pas de titre, pas de dan, pas de médailles, juste soi et le tapis.
Ca ne vous dit rien çà?
C’est également le chemin suivi en Aiki, du moins dans notre conception de l’art.
A la recherche de soi-même…