Suite à la diffusion d’une video d’Otake Sensei démontrant les attaques sur armure dans le Katori Shinto Ryu, j’ai reçu quelques demandes pour organiser un petit cours d’initiation à cet art.
J’ai la chance d’avoir Pierre Vandenheede dans mes proches, un professeur de ce courant et qui est justement un des disciples de Maître Otake.
Pierre a donc accepté de passer deux heures avec nous pour nous faire découvrir cette très ancienne école que j’ai étudié modestement pendant quelques temps (vers 2004) mais dans la branche Sugino Sensei.
A noter que nous disposerons (normalement) d’une armure japonaise qui permettra de bien détailler les pourquoi de coupes et de coups d’estoc.
A propos de Pierre :
Fils d’un professeur de Yoga et de Tai Ji Quan, il baigne dans les disciplines corporelles dès son enfance. Il débute la pratique de l’Aikido et du Katori en 2001 avec Maître Cardon, une référence dans les arts martiaux européens et qui a étudié avec de grands noms tels les senseis Kawaishi, figure historique du judo dont il fut très proche, Sugino Père, Tadashi Abe, Kochi Tohei ou encore André Nocquet.
En 2004, il rencontre Jean Paul Blond, élève direct de Otake Sensei Shihan Tenshin Shoden Katori Shinto ryu et prend le Keppan en 2006 (serment d’affiliation à l’Ecole par le sang).
En 2010, il découvre l’Aunkai et Akuzawa Sensei, une discipline qu’il pratique toujours régulièrement et dont il suit les formations intensives avec le fondateur.
En 2014, il est nommé Shidosha (représentant de l’école).
Se partageant entre des voyages réguliers au Japon pour étudier auprès d’Otake Sensei et de nombreux stages un peu partout, il enseigne à Bruxelles www.katori.be.
A propos du Katori Shinto Ryu :
L’école Tenshinsho-den Katori Shinto Ryu est la tradition martiale la plus ancienne reconnue au Japon. Elle est à l’origine de nombreuses autres traditions martiales.
Elle fut créée par Maître IIZASA Ienao au milieu du quinzième siècle de notre ère.
A ce titre, cette Ecole a été désignée Patrimoine Culturel Immatériel au Japon en 1960.
Au sein de cette tradition, diverses disciplines sont incluses :
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iai-jutsu (art de dégainer),
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kenjutsu (escrime au sabre),
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bojutsu (art du bâton),
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naginata-jutsu (art de la hallebarde),
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jujutsu (art de la « souplesse »),
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shuriken-jutsu (art de lancer de lames),
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sojutsu (art de la lance),
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ninjutsu (art « médiéval » du renseignement),
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senjutsu (stratégie),
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chikujo-jutsu (art des fortifications).
Cet ensemble de disciplines est complété par l’étude des principes suivants :
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tenmonchiri (astrologie et topographie),
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inyo kigaku (application des principes yin et yang de la philosophie chinoise)
en relation avec leurs applications martiales.
Axe de travail proposé :
Les koryus sont des écoles nées dans un contexte de guerre, la première qualité d’un guerrier est donc de survivre ! Pour ce faire, aussi étrange que cela puisse paraître à première vue, il n’est pas utile d’être fort mais plutôt de développer sa conscience face au danger et la conscience de son propre corps.
Dès lors la première qualité que je tente de développer est la sensibilité. Sensibilité pour sentir l’autre et le moment et l’axe de l’attaque, sensibilité pour sentir les « pleins » et les « vides » dans le corps de l’autre. Sensibilité pour développer une utilisation de son corps pertinente durant non pas 15’ ou même 3 heures mais une journée entière voire 2 !
En ce sens, je conçois la pratique du sabre comme un intermédiaire entre les pratiques internes et externes.
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Externe par la forme : les katas sont rapides et puissants,
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Interne dans le rapport au corps et la gestion de celui-ci.
Les axes de travail et de recherche (perpétuellement insatisfaits et en recommencement continus, je l’avoue) que je tente de partager au mieux sont donc les suivants :
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La conscience et l’émotion : à l’origine, un sabre est un outil qui sert à donner la mort, comment aborder cette question dans sa pratique, comment accepter de donner potentiellement la mort mais également de la recevoir, comment accepter et dépasser ses peurs ?
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L’intention : comment aller « au-delà » de son sabre, intégrer le corps de l’autre dans sa pratique,
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Modifier l’utilisation de son corps pour intégrer à la fois puissance et sensibilité.
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Et puis, bien sûr, précisions dans la pratique le jour J
En pratique :
Jeudi 15 décembre 2016
19h30 à 21h30
Sakura Dojo
Rue Zaine, 1
1325 Chaumont-Gistoux
info@sakuradojo.be
0473/63.99.30
Ouvert à toutes les disciplines et pour tous niveaux
Stage gratuit
Inscription préalable souhaitée. Un bokken (sabre en bois) est nécessaire, merci de me préciser si vous n’en avez pas, je vous en prêterai un dans la mesure des disponibilités.