Ah, les grades et en particulier le Shodan (ceinture noire), le graal pour certains, pour d’autres le vrai début d’un chemin que l’on sait encore bien long. Je vous ramène, si vous voulez en savoir plus, au post « réflexion sur les grades ».
Lors des examens, il est parfois bien difficile de juger une personne car ne la juge-t-on pas en rapport avec notre propre pratique et façon de faire. Souvent, on en peut pas dire que cela est mauvais mais simplement différent de nos propres mouvements.
Bien sûr, il y a une attitude (Shisei) à maintenir, entre autres toujours respecter son uke ou placer ses armes correctement, et certaines bases invariables. Un autre élément à tenir compte, je pense, est l’évolution du pratiquant mais cela reste bien sûr très suggestif car les jurys des commissions d’examen ne connaissent pas forcément le candidat depuis des années et ne peuvent pas juger de la modification.
Par exemple, si un pratiquant était assez dur, assez carré et qu’à force de travail, a pu modifier ses gestes et déplacements pour aller vers une forme plus souple, n’y a-t-il pas évolution ?
Voilà bien des questions à se poser lorsque l’on doit évaluer un pratiquant…
Et ce jeudi nous était donné l’occasion de mettre cela en pratique lors de la première session « commune » d’examens qui réunissait les professeurs des dojos Shinbu, Sankaku et Suki.
Le principe étant que les examens à partir de 2ème kyu se feront devant les 6 professeurs des dojos (voir le site de l’amicale).
Et là, il fallait évaluer trois « candidats » shodan, exercice pas facile mais très intéressant et très enrichissant pour les examinés car la mise en situation, la pratique avec des ukes différents et les divers commentaires leur ont certainement permis de se situer, de voir ce qui n’allait pas trop ou ce qu’il fallait encore polir.
Une belle expérience qui se répétera plusieurs fois dans l’année et que nous essayerons d’améliorer au fil du temps.