Dos dos
Parler sur le dos des gens est une habitude bien répandue dans le monde et ce depuis la nuit des temps. Et on retrouve cette facheuse tendance dans bien des dojos et autour des tables d’après cours ou stages.
Je n’échappe pas à cette règle et je me surprends de temps en temps à parler d’une telle ou telle personne ou d’un dojo en critiquant légèrement ou parfois moins gentiment 🙂
Maintenant, je suis certain que cela doit « parler » sur ma personne, de par certains choix ou écrits ou même de personnes fréquentées.
Mais pourquoi parler sur d’autres personnes?
Je pense tout d’abord que cela est lié à la DIFFERENCE, on retrouve cela dans la société, les gens qui ne sont pas comme NOUS sont forcément différents, attitude qui peut conduire au racisme, à l’intolérance et à des manières encore plus extrémistes.
Dans les arts martiaux et dans l’Aikido à fortiori, on peut retrouver des aspects similaires, tout ce qui est différent est forcément suspect et donc critiquable.
Si quelqu’un ne pratique pas comme nous, mmmm, pas bon donc on va essayer de le descendre par les mots. Si quelqu’un est dans un autre groupement, fédération ou style, même leitmotiv. Et si la façon de faire n’est pas la même , itou.
On s’éloigne quand même fortement de l’idéal voulu par O Sensei, l’HARMONIE.
Peut-on créer des mots?
On peut provoquer le parler sur soi quand même en n’étant pas comme les autres et en l’affichant grandement ou du moins en ne le cachant pas. Il y a parfois une forme de provoquation voulue ou non voulue à générer des mots à l’encontre du destinataire.
Il y aussi « l’allumage », on lance un mot ou plusieurs ou sachant que cela va déclencher un tapage dans le dos en règles. Par exemple : « tiens, hier, j’étais au Sakura et c’était pas terrible ». Là-dessus, il y a risque d’enchaînement vers le négatif.
Et si on parlait en bien?
Aujourd’hui, le lendemain du décés de Nelson Mandela, beaucoup de monde se réclame « fan » de ce grand homme qui avait pardonné à ses tortionnaires d’antan et voulait que son peuple reste uni quelques soient les différences. Mais certains d’entre eux parleront peut-être dès ce soir sur le dos des autres.
Alors, n’est-ce pas le jour idéal pour commencer le « bien » et la non-médisance?
Soyons optimiste…