Il y a quelques jours, il s’est passé une chose étrange lors d’un de mes cours de Yoga.
Bien sûr, vous allez me dire qu’il s’agit là d’un fait anodin. Pourtant, pour moi, il a été très significatif. Après presque deux ans passés dans ce cours, j’ai enfin CHANGE de place.
Oui, oui, je me suis mis ailleurs alors que durant tous ces mois, j’étais resté religieusement dans le même coin, alignant même mon beau tapis pour qu’il reste bien parallèle aux lattes de bambou du sol. J’avais déjà fait le coup dans mon cours précédent ou là aussi, sur un an et demi, j’étais resté bien collé au radiateur.
Et que dire? Cela m’a fait du bien et placé dans une autre énergie de travail.
J’ai donc repensé à l’impermanence, un des piliers du Yoga et également de la vie, pour ceux qui la vivent évidemment.
J’avais écrit déjà un article dans ce sens dans les jours qui avaient suivi mon opération péritonique et je l’ai relu avec plaisir.
Le temps passant, je repense de plus en plus aux formes impermanentes et je me dis que ma vie sera bien trop courte pour réaliser tout ce que j’aimerais faire.
Le Bois 3 a ceci de clair qu’il doit toujours découvrir, toujours réaliser, toujours créer et il est certain que la non permanence amène quelques frustrations.
L’impermanence, à l’ère de technologies de plus en plus avancées, s’empare de nos vies quotidiennes et des gens avec qui nous nous lions d’amitié par écrans interposés disparaissent souvent de nos vies même après avoir parfois passé des heures à discuter de tout, de rien ou de choses plus profondes.
Une impermanence également qui se trouve dans la vraie vie puisqu’il arrive que nous nous lions avec des personnes, que nous partageons avec elles et puis elles disparaissent sans trop crier gare et sans que nous ne sachions exactement le pourquoi.
Cet état rejoint la non permanence de l’existence avec des disparitions qui nous font prendre conscience de la fugacité de notre court moment sur terre.
On voit cela aussi avec des gens qui partent habiter à l’autre bout de la terre ou avec des élèves qui nous quittent ou encore des personnes avec qui nous nous lions et qui change d’état en devenant parent ou autre.
Oui, l’impermanence fait partie indéniable du cycle de la vie, pareille à un mandala conçu méthodiquement avant qu’il se dissolve et de ne plus réapparaître.
Jusque dans la pratique de l’Aïkido, enfin du moins dans ma petite pratique.
Les techniques que je faisais il y vingt ans et plus n’ont plus rien à voir avec ce que fais maintenant et continuent d’évoluer au fil des rencontres, des stages mais aussi de mes ressentis personnels.
Finalement, je me réalise dans l’impermanence. Contradictoire, n’est-ce pas?