Suite au cours de Katori au Sakura, plusieurs questions sont venues et notamment sur l’historique et les origines de l’Ecole.
Votre serviteur ayant publié sur des multitudes de sujet avait bien évidemment cela dans sa poche 😉
Voici donc un article assez complet et fruit d’une longue documentation que j’avais mis en juillet 2008 sur l’ancienne version du blog.
Le Katori, j’en ai un peu tâté il y a quelques années à une époque où j’étais un peu déçu de certaines pratiques fédérales Aikido et de certains enseignants.
« Refuge » donc dans cette discipline très intéressante à plus d’un titre mais terriblement exigeante, les premiers cours se déroulent…devant un miroir en répétant inlassablement des postures de bokken sous le contrôle d’un sempai.
Après plusieurs semaines de ce régime, vous êtes finalement admis sur le tatami. Tout le cursus est vraiment resté traditionnel. Les cours étaient (et sont toujours) dispensés par Philippe Banai ; véritable Budoka car outre le Katori, il pratique et enseigne les armes d’Okinawa (Kobudo) sous la direction d’Oshiro Sensei ; il effectue régulièrement des voyages au Japon afin de parfaire son art.
Il est venu donner un stage au Sakura Dojo en 2005, les pratiquants avaient grandement apprécié cette vision différente du travail au ken assorti de multiples explications historiques et de démonstration (le travail naginata/bokken, impressionnant…). Certains amis pratiquants (très puristes) me disent que cette école n’est pas du Katori car le seul vrai Soke (héritier de l’école) serait Otake Senseï.
En fait je pense humblement que l’histoire est un peu plus compliquée que cela. Pour les intéressés, je vous livre ci-dessous un historique assez complet de cette discipline martiale assez peu connue finalement.
Historique
Cette école est certainement la plus ancienne dont on trouve trace. Elle fut fondée au XVème siècle (entre 1447 et 1450) par Iizasa Choisai Ienao (1387-1488 ; Iga-no-Kami de son nom posthume abrégé).
Fondation
On connaît mal l’histoire du fondateur et, si les avis d’experts s’accordent sur les grandes lignes, il n’en est pas de même lorsqu’on entre dans les détails. On sait qu’il est le fils d’un goshi (sorte de fermier – guerrier) originaire d’Iizasa, un village désormais appelé Tako-machi dans la préfecture de Chiba. Même si l’on a peu de traces des exploits martiaux du jeune Ienao, il semble avoir excellé dans le domaine des armes et sa réputation, forgée sur les champs de bataille, se propagea dans les alentours. Après la chute du clan Chiba, Ienao, fatigué des guerres, prit ses distances avec sa propre famille pour se retirer au mont Umeki (Umekiyama), tout proche du sanctuaire de Katori (Katori jingu), dédié à Futsu-nushi-no-kami (une des deux divinités avec Take-mika-dzuchi-no-kami, dont le sanctuaire est Kashima jingu, chargées par les kami célestes de ramener l’ordre sur terre), non sans avoir fait un don au préalable, ainsi qu’au temple bouddhiste shingon Shintoku Shimpuku (Shintokusan Shimpuku-ji) qu’il avait fait ériger à Miyamoto-mura. Durant cette vie de reclus, il advint qu’un de ses disciples lava un cheval dans un cours d’eau proche du sanctuaire. Rapidement, le cheval dépérit et mourut. Ienao y vit un signe de la puissance du kami. C’est alors, à l’âge de soixante ans, que Ienao décida de se retirer au sanctuaire pour une ascèse de mille jours (Sennichi-gyo). C’est durant cette période, ou à la fin selon d’autres sources, exclusivement consacrée à la discipline, que Ienao eut une vision de Futsu-nushi-no-kami. Ce dernier lui apparut sous la forme d’un jeune homme lui tendant un ouvrage martial intitulé heiho shinsho. Il lui prédit aussi qu’il serait l’instructeur de tous les escrimeurs qui se tiendraient sous le [regard du] soleil.
A la suite de cette vision, Iizasa Choisai Ienao créa son propre style qu’il dénomma Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, Le Tenshin Shoden étant l’indicateur de l’origine divine, de la sanctification et protection de la divinité tutélaire de l’école. Précisons aussi que Choisai Ienao sensei fût l’instructeur d’un des shogun Ashikaga. Cependant les avis diffèrent quant à savoir lequel, même si la plupart penche pour Ashikaga Yoshimasa (1436-1490, règne 1449-1473), plus doué pour les arts que pour la stratégie et qui finit par abdiquer en 1473, au milieu de la guerre de Onin (1467-1478), au profit de son fils légitime après une querelle de succession l’ayant opposé à son fils adoptif (qui était en fait son jeune frère). Choisai Ienao sensei décède à l’âge avancé de 102 ans (comptabilisé à la japonaise, 101 ans selon les normes occidentales) et portera le nom bouddhiste posthume de Taiganin-den-Taira-no-Ason-Iga-no-kami-Raiodo-Hon-Dai-Koji.
Philosophie de l’école
Bien que cette école soit à tout point de vue un bu-jutsu, il est évident que Choisai Ienao sensei était un mystique et un pacifiste. Pour cette raison, il sut s’entourer de précautions pour favoriser autant l’éveil intérieur que l’accomplissement martial, ce qui tend à rapprocher l’école des budo. S’il semble que l’école n’a jamais été regardante sur la condition sociale des candidats ni même sur leur sexe (on prétend que cette école était ouverte aux femmes et aux paysans), il n’ en était pas de même quant au sérieux de la motivation.
Pour cette raison chaque candidat se devait de signer de son sang un serment (keppan) tenant en quatre points:
1. Ne pas divulguer les enseignements de l’école.
2. Ne pas discuter de l’école avec des non-membres (et encore moins montrer les techniques).
3. Ne pas se livrer aux jeux d’argent ou fréquenter des places de mauvaise réputation.
4. Ne pas croiser le fer avec les pratiquants d’autres écoles avant d’avoir obtenu un certificat de maîtrise (en fait le menkyo kaiden).
Après le keppan, les différentes étapes marquant l’avancement de l’élève étaient le mukoroku (l’obtention du catalogue de l’école avec les différentes techniques), puis le menkyo kaiden (indiquant la maîtrise technique) et enfin le gokui kaiden (indiquant la parfaite maîtrise) accessible à partir de l’âge de 42 ans. Ce système permettait de scinder les techniques en omote (accessible à tous) et en gokui (accessible à une minorité). Ce principe a souvent eu cours dans les écoles martiales (on appelle les formes cachées okuden en général). La nature même de l’ enseignement du fondateur était aussi un moyen de pérenniser sa vision bienveillante.
Ainsi, en préambule du catalogue de l’école (mukoroku), il est dit : « L’ art martial [Heiho en caractères japonais] est l’art de la paix [Heiho en caractères chinois] et tous devraient apprendre à faire la paix ». Une autre histoire montre bien la disposition d’esprit bienveillante du fondateur.
L’école Katori était installée à proximité des sanctuaires de Katori et de Kashima dans la province du Kanto (dans la région de Tokyo). Outre le fait que de nombreux guerriers y venaient en pèlerinage et à ce titre étaient susceptibles de faire un détour par l’école pour y provoquer le maître en duel, il faut savoir aussi que la partie orientale du Kanto avait été perdue par Ashikaga Yoshinori (1394-1441, shogun de 1429 à 1441), et la région était en proie à de nombreux désordres.
En somme, la région étant très mal fréquentée et sa réputation étant grande, Choisai Ienao sensei était souvent provoqué en duel. Avant de se battre, il invitait son adversaire à s’asseoir et faisait disposer une natte de paille sur un support de bambous nains, à une trentaine de centimètres du sol.
Choisai Ieano sensei s’asseyait alors sans faire ployer les bambous et invitait alors l’étranger à en faire de même. Il va de soi que ce dernier renonçait autant à s’asseoir qu’à se battre. Cette anecdote est connue sous le nom de « leçon des bambous nains » (Kumazasa no oshie). Choisai Ienao sensei disait aussi que la plus belle des victoires s’obtient sans arme et sans combattre.
Vient ensuite celle où l’ on est forcé de blesser son adversaire. Enfin, la pire est celle que l’ on ne peut obtenir qu’en tuant son adversaire.
Aujourd’hui encore on dit dans cette école que la compétition (shiai) est synonyme de mort (shi-ni-ai, littéralement « se rencontrer pour se donner la mort »).
Filiation
Fondateur: Iizasa Choisai Ienao (Iga-no-kami)
2ème Soke : Wakasa-no-kami Morichika
3ème Soke : Wakasa-no-kami Morinobu
4ème Soke : Yamashiro-no-kami Moritsuna
5ème Soke : Saemon-no-jo Morihide
6ème Soke : Oi-no-kami Morishige
7ème Soke : Shuri-no-suke Morinobu
8ème Soke : Shuri-no-suke Morinaga
9ème Soke : Shuri-no-suke Morihisa
10ème Soke : Shuri-no-suke Morisada
11ème Soke : Shuri-no-suke Morishige
12ème Soke : Shuri-no-suke Moritsugu
13ème Soke : Shuri-no-suke Morikiyo
14ème Soke : Shuri-no-suke Nagateru
15ème Soke : Shuri-no-suke Moriteru
16ème Soke : Shuri-no-suke Morishige (Kanrokusai)
17ème Soke : Shuri-no-suke Morifusa
18ème Soke : Shuri-no-suke Morisada
19ème Soke : Shuri-no-suke Kinjiro
20ème Soke : Shuri-no-suke Yasusada
En théorie, la filiation est resté ininterrompue depuis sa création. C’est le fils aîné qui prend en charge l’école d’une génération à l’autre. Toutefois, le 18ème soke, Shuri-no-Suke Morisada, mourut en 1898, à l’âge de 59 ans, sans laisser d’héritier mâle.
Pendant vingt ans, l’école fût dirigée collégialement par huit experts sous la direction du shihan Yamaguchi Kumajiro. Ces huit experts étaient : Kamagata Minosuke sensei, Tamai Kisaburo sensei, Shiina Ichizo sensei, Ito Tanekichi sensei, Kuboki Sozaemon sensei, Isobe Kouhei sensei, Hayashi Yazaemon sensei et Motomiya Toranosuke sensei.
A cette période il y a une séparation des filiations soke et shihan
En effet, après la mort du shihan Yamaguchi Kumajiro, en 1918, il fallut attendre encore onze ans (1929) avant que par le biais d’un mariage le 19ème soke vit le jour en la personne du Professeur Kinjiro qui prit dès lors le nom de Shuri-no-Suke Kinjiro. Pour l’anecdote, la place aurait été proposée à feu Minoru Mochizuki sensei, mais il aurait décliné la proposition pour ne pas abandonner Jigoro Kano sensei.
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En fait dès 1928, sous l’influence de ce dernier, le Kobudo Kenkyukai, section de recherche sur les arts martiaux traditionnels, voit le jour.
Parmi les écoles traditionnelles étudiées, il se trouve tout naturellement le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu. Parmi les judoka qui l’étudieront, on trouve bien évidemment feu Minoru Mochizuki sensei (1907-2003) et feu Yoshio Sugino sensei (1904-1998).
Ce dernier abandonnera le judo dès 1928 pour se consacrer entièrement à l’ étude de l’école Katori Shinto Ryu sous la tutelle principale de Shiina Ichizo sensei alors âgé de 38 ans et qui l’instruira pendant dix ans, mais aussi de Tamai Kisaburo sensei, Kuboki Sozaemon sensei, et Ito Takenichi sensei, qui étaient les instructeurs enseignant le Katori Shinto Ryu au dojo de Kano sensei et ce, pendant deux années.
Il semble que les experts ainsi mandatés pour enseigner manifestaient quelques différences dans l’enseignement des techniques et que pendant cette période de flottement, les judoka instruits n’aient pas signé le keppan comme aurait dû l’exiger l’école.
En 1940, à l’ issue d’une brillante démonstration effectuée devant le prince impérial Nashimoto, et certainement à la demande de la famille impériale, le 19ème soke autorisa Yoshio Sugino sensei à enseigner le Katori Shinto Ryu dans son dojo de Kawasaki. Il l’encouragea aussi à propager l’école et à écrire un livre qu’il préfaça comme suit: « …La situation sociale ne permet plus de garder les secrets de la doctrine du Katori Shinto Ryu uniquement à l’intérieur de l’école. Après l’apparition de l’Association pour la réanimation des Arts martiaux du Japon au printemps de 1935, je me sentais coupable de laisser mourir les arts du Fondateur, j’ai donc choisi le maniement du sabre pour montrer au public certaines parties du Shinto Ryu et ceci dans le but de rendre service à la nation. Monsieur SUGINO m’a proposé juste au bon moment de publier en compagnie de Mme ITTO KIKOUE des techniques existantes afin de guider les plus jeunes. Je lui ai donné mon appui et c’est ainsi que ce livre a vu le jour.
Ce livre contient en abondance les expériences de l’auteur qui a réussi à saisir la quintessence de l’esprit des arts martiaux, qui explique minutieusement les techniques de l’Omote Waza En conséquence, on peut utiliser ce livre comme manuel de maîtrise ou comme guide d’instruction pour débutant. Ce livre étant publié à l’heure même où l’on tente de populariser l’esprit des arts martiaux, je suis sûr qu’il servira la société future. Enfin j’exprime toute mon admiration aux auteurs pour les efforts qu’ils ont déployés. Fait à Katori au milieu de l’automne 1941. IIZASA SHURI NO SUKE KINJIRO, 19ème descendant du fondateur. »
Certainement parce qu’il était issu du judo, Yoshio Sugino sensei n’utilisa pas le système ancestral des mukoroku, menkyo kaiden, et gokui kaiden, mais y substitua le système plus moderne de dan. Il sera, du reste, lui-même nommé 10ème dan en 1981 par l’institut international des arts martiaux.
Quant à Minoru Mochizuki sensei, il suivra le conseil que lui avait donné Jigoro Kano sensei, lorsqu’il lui avoua être perturbé par les différences de styles entre les quatre experts de l’école Katori, celui-ci lui aurait déclaré : « Rejette tout et trouve par toi-même ta propre Voie ». C’est ce qu’il fera, utilisant lui aussi le système moderne de dan pour échelonner la progression.
En 1942, en pleine guerre mondiale, un jeune homme de 16 ans du nom d’Otake Risuke (1926- ?) signe le keppan. Il suivra assidûment les cours Hayashi Yazaemon sensei (1882-1964) et obtiendra le gokui kaiden à l’âge de 42 ans prenant en charge la fonction de shihan à cause de l’ incapacité du 20ème soke à assumer cette fonction. Au passage, en 1960, il obtient que le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu soit classé trésor national du Japon.
Ramification
Le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu a compté parmi ses rangs de nombreux samouraïs de renom qui une fois leur licence obtenue fondèrent leur propre style.
C’est ainsi que l’école Katori peut revendiquer une parenté plus ou moins proche avec de nombreuses écoles.
Ainsi, parmi les membres les plus éminents, on trouve Kamiizumi Ise-no-kami Nobutsuna (1508-1577) qui fondera le Shinkage Ryu, Matsumoto Bizen-no-kami Masanobu (1467-1524) un des trois fondateurs du Kashima Shinryu, et Tsukahara Tosa-no-kami qui instruisit aussi Tsukahara Bokuden Takamoto (1489-1571) à qui on attribue la fondation du Kashima Shinto Ryu. L’école inspira aussi Muso Gonnosuke Katsukichi qui créera le Shindo Muso Ryu.
Dans les ramification moins confuses, on trouve Kushibuchi Magobei pour le Shindo Isshin Ryu, Iba Zesuiken pour le Shin-gyo-to Ryu, Okada Soemon pour le Ryogo Ryu et Idori Kyoun Tamenobu pour le Ko Ryu.
Katori aujourd’hui
L’enseignement de Minoru Mochizuki sensei (disparu en mai 2003) est perpétué dans ses formes modifiées au sein du Yoseikan Budo et de l’Aikibudo ses représentants le véhiculent dans pratiquement tous les pays occidentaux.
Le Yushinkan de Kawasaki de feu Yoshio Sugino sensei a été repris par son fils Yukihiro Sugino sensei 9éme dan et Goro hatakeyama sensei (décédé depuis), dont l’école est parfois désignée sous l’appellation Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu Budo Suhan Heiho Shinsho .
L‘Aikibudo, largement représenté par Alain Floquet, véhicule ce courant avec les formes modifiées de feu Minoru Mochizuki sensei. On compte de nombreux haut gradés et dojo dans pratiquement tous les pays occidentaux.
Le Shinbukan de Narita du shihan Otake Risuke avec des représentants en Belgique, Angleterre, Espagne, Etats-Unis, France et Italie. Il convient de noter aussi celui des Etats-Unis qui est Phil Relnick, un proche de Don Draeger et le seul menkyo kaiden d’occident.
Il faut signaler un nouveau courant transfuge de chez Otake sensei en la personne de Sugawara sensei. Entré dans l’école en 1975 auprès d’Otake sensei, il fut l’éditeur du triple volume The Deity and the Sword.
Il obtint le menkyo kaiden et sa licence kyoshi en 1986. Il a depuis fait scission et a été exclu de l’école. Il dispense malgré tout son enseignement et dispose de représentants dans plusieurs pays, en particulier aux Etats-Unis, en Espagne, en Finlande, et aux Philippines. Son élève le plus ancien s’appelle Mark Jones et vit aux USA où l’on trouve de nombreux dojos.
Curriculum de l’école
Dans son catalogue, l’école possède les disciplines suivantes:
– Batto-jutsu ou Iai-jutsu (dégainer le sabre)
– Ken-jutsu: Odachi, Kodachi, Ryoto (Escrime: sabre long, sabre court, ensemble ou séparément)
– Bo-jutsu (bâton long)
– Naginata (grand fauchard)
– So-jutsu (lance)
– Yawara-jutsu ou ju-jutsu (techniques à mains nues)
– Shuriken-jutsu (projectiles)
– Nin-jutsu (contre espionnage)
– Chikujo-jutsu (fortifications)
– Sen-jutsu, appelé aussi Gunbaiho (stratégie)
– In-Yo Kigaku (esotérisme)
La liste des disciplines n’est certainement pas exhaustive dans la mesure où, toute tradition martiale (ryugi) qui se respecte doit comporter 18 disciplines à son catalogue (Bugei Juhappan), selon une croyance d’origine chinoise (ce nombre symbolisant un cycle martial complet, une sorte de perfection).
On peut donc supposer que le curriculum de cette école devrait inclure au moins 5 autres disciplines si l’on considère que le ken-jutsu compte pour trois, et 7 autrement. On peut imaginer que le catalogue contient (ou contenait) du jo-jutsu (si l’on considère la légende de Muso Gonnosuke qui aurait créé son école à partir des douze kata de jo de l’école Katori) et du nagamaki dans la mesure où, traditionnellement naginata et nagamaki (arme d’hast ressemblant à un naginata pour cavalier avec un manche plus court et une lame plus longue) vont de pair et sont appelés de manière générique nagamono.
Cela induit le ba-jutsu (équitation) ce qui ferait déjà trois disciplines de plus. Comme ces disciplines qui d’ordinaire, n’apparaissent pas dans le curriculum divulgué au public, on peut supposer que ces techniques sont soit, conservées secrètes (mais que peut-il y avoir de plus secret que le In-Yo Kigaku ?) soit tout simplement perdues.