J'aime enseigner aux enfants, peut-être parce que cela pose moins de problèmes qu'avec les adultes ;o). Ils ne sont pas encore corrompus et pollués par toutes sortes de turpitudes.
Donner cours aux enfants est vraiment, pour moi, l'aboutissement de l'Aïkido, une métaphore de la vie, en particulier lorsqu'ils commencent assez jeunes. On suit leur évolution dans la vie, leurs études, leurs chagrins, leurs bonheurs. On essaye de leur donner des outils pour affronter les aléas de l'existence et souvent, ils me disent "l'Aïkido m'aide" que ce soit dans de durs examens ou dans des conflits de toutes sortes. Parfois, ils quittent le nid (ici le dojo) et cela crée des belles blessures au coeur, sutout quand ils sont là depuis longtemps. Certains reviennent après quelques temps en me disant "ca m'a manqué" ou "ca me manqait trop" et nous voilà reparti dans l'étude.
Enseigner aux enfants, c'est aussi faire des sacrifices dans la pratique car on rate pas mal de stages les week-ends et aussi pendant les vacances mais le jeu en vaut la chandelle. Je les vois progresser sans cesse, certains encore enfants hier devenus ados et adultes, de belles études terminées et dans la vie active. La pratique se polit de jour en jour et cela s'est bien vérifié lors du dernier Kagami Biraki.
Il viendra un temps où je passerai le flambeau, avec le songe d'un devoir accompli…