25/06/2010

Kono Sensei, le Budo vivant

Comme l’écrivait Léo sur son blog, la rencontre avec Kono Sensei est quelque chose d’indéfinissable, une plongée dans le passé face à un samourai…
Arrivé mercredi après-midi Place De Brouckère pour accueillir nos invités, je distingue Issei, Yannick, un japonais (le fils de Sensei) et quelqu’un sorti tout droit d’une estampe ancienne, vêtu d’un magnifique kimono, d’un hakama, de tabis et de…getas qui doivent faire au moins 10 cm de haut, je viens de rencontrer Kono Sensei.

Terrasses bruxelloises…

Différence d’habits, Grand Place…

Nous voilà partis pour un petit repas et une visite touristique de la Grand Place où il est clair que notre équipage ne passe pas inaperçu. Kono Sensei n’est pas quelqu’un de très disert ne parlant qu’à bon escient et s’intéressant à tout, que ce soit aux grues de chantier, aux boulons des planches des bâtiments anciens ou aux antiquités bruxelloises du musée de la ville de Bruxelles. Après cet intermède et quelques photos prises en studio, nous mettons le cap vers l’ACEPO où une salle comble attend ce professeur vraiment pas comme les autres. Comme lors du stage d’Akuzawa Sensei, peu de techniques mais surtout des éducatifs et des façons de faire que nous pourrons inclure dans notre pratique, on verra d’ailleurs des similitudes avec l’Aunkai dans divers mouvements.

Un cours particulier à suivre, pas d’échauffement et Sensei de démontrer plusieurs manières de placer les mains avant de nous laisser faire entre nous sous ses corrections ou celle de son fils. Les mouvements se suivent tous différents les uns des autres.
Sensei est une  véritable encyclopédie, le Budo vivant…maniant aussi bien le katana, la naginata, le jo ou la lance…Il démontre sans cesse en répondant à nos questions à sa manière, il y réfléchit et puis part dans le geste tel un virtuose.
Et parfois, ces questions sortent du concept martial comme cette dame, chanteuse et pratiquante de…tir à l’arc occidental qui fut bien éclairée sur ses interrogations ou ce praticien de Shiatsu qui se demandait comment mettre de la puissance sans force…

Robert, Issei, Sensei, Stéphane

Depuis, ces moments me trottent dans la tête, un peu comme un rêve qui ne finit pas et je ne suis pas le seul à avoir ce sentiment d’après les paroles et écrits reçus ou vus depuis ce mercredi.
Ce stage reste vraiment inclassable car hors du temps en compagnie d’un homme qui a entièrement dédié sa vie à la recherche.
Quelqu’un d’ailleurs avait demandé à Sensei comment il avait pu acquérir une telle connaissance, certains auraient répondu « j’ai étudié avec untel ou untel ». Là, la réponse fut « j’observe tout sans cesse, j’écoute le chant des oiseaux, je ressens le vent… »
Une magnifique image qui restera en nous encore bien longtemps.
Un tout grand merci aux personnes qui ont rendu ce stage possible : à Léo Tamaki, organisateur des Master Class et qui, par amitié, a créé ces belles rencontres, à Issei Tamaki, traducteur et accompagnateur, à Yannick et bien sûr à mon compagnon de chemin, Robert Roman, qui a organisé celà dans son dojo de main de Maître…

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