Cette dernière semaine fut le théâtre de la quatrième Master Class Aunkai dans notre petit pays et c’est toujours un plaisir d’accueillir Akuzawa Sensei et nos amis pratiquants Aunkai qu’ils soient japonais, français, hollandais ou belges.
Après une prise en charge à la sortie du train et l’hébergement dans un hôtel vraiment surprenant au cœur de Bruxelles, le Mozart qui est un vrai palais des mille et une nuits, nous faisons route vers le dojo. Celui-ci est à nouveau bien comble et on peut revoir des têtes bien connues et d’autres nouvelles. Pour la première soirée, c’était assez calme, Sensei parlant beaucoup et de la difficulté de rendre la traduction exacte de ses propos, malgré la virtuosité de la traductrice. Le fait de beaucoup parler aura certainement refroidi plus d’un néo pratiquant, avide de découvrir cette méthode basée sur la structure du corps, c’est du moins ce que j’ai entendu par la suite.
Pour les plus anciens, les explications furent assez constructives car ceux-ci avaient déjà une petite connaissance (assez grande pour certains) du sujet. Il faudra attendre la dernière heure pour se mettre en action et essayer d’appliquer la théorie et également le fait de faire ressortir le fruit des entraînements en solo.
Une nouveauté, toutefois, dans la préparation basée sur les étirements avec un exercice ou l’on se retrouve en semi lotus (en fait le Makko-Ho du cœur et intestin grêle) avec un partenaire qui se met debout sur les cuisses en en poussant les cuisses avec les mains. Dans cette posture, obligation de mobiliser les « kua » (pli inguinal) car impossibilité de résister musculairement. Douloureux mais enrichissant.
Le deuxième soir fut beaucoup plus dynamique avec la mise en action directe des « tanren », en particulier Maho et Shiko pour passer à des exercices « Maho » en déplacement avec partenaire, vraiment intéressants.
A chaque Master Class, Sensei nous fait découvrir de nouveaux aspects. La dernière était surtout basée sur les chutes, pour celle-ci, ce fut une sorte de « Shihonage » effectué suivant les principes Aunkai, assez difficile pour un aikidoka prisonnier, parfois, de la technique alors qu’en Aunkai…il n’y a pas de techniques.
Au fur et à mesure des stages Aunkai, je me rends compte de cela, il faut se « fabriquer » un corps capable de réagir, de prendre l’équilibre, de générer une énergie interne sans user de techniques comme nous l’entendons bien sûr. Par exemple, mettre son pied dans cette position, la main comme ci, se déplacer comme cela. Dans l’Aunkai, rien de tout çà, on applique le principe et tout jaillit spontanément.
Cette fois, j’ai eu beaucoup plus l’occasion de ressentir le travail de Sensei, on aurait dit qu’il voulait me communiquer quelque chose absolument, j’ai été très touché par cela, même si mes vieux os ont bien souffert…En particulier sur un kote gaeshi ou j’ai vraiment eu l’impression que ma main explosait littéralement, sensation étrange que je n’avais jamais ressentie auparavant. Oui, c’était vraiment mon sentiment, Akuzawa Sensei, à la fois dur comme la pierre et souple comme l’eau…
Merci à tous!!!
Quelques photos du stage sont visibles dans notre galerie.