Nous avons beaucoup à apprendre des fourmis. Près d’un million d’individus par fourmilière parfaitement autogérée, sans dirigeant, chef ou ministre. Une vie sociétaire idéale où chaque membre est à sa juste place, accomplissant sa juste tâche, pour le plus grand bien de la collectivité. Par la magie des phéromones et autres substances biochimiques ou plus subtiles, chaque fourmi est «en reliance» à toutes les autres. Qu’une nouvelle source de nourriture ou qu’un danger soit perçu par un membre de la communauté et c’est l’ensemble de la population qui est informée.
Si seulement, à l’image de la fourmilière et de ses citoyennes modèles, l’homme pouvait retrouver sa juste place, accomplissant ses tâches quotidiennes avec soin et efficacité. S’il pouvait l’ espace d’un instant se souvenir de sa vraie place dans l’ Univers, sur la Terre, clans son pays, sa ville, son quartier, sa famille, son couple, son corps… S’il pouvait, à l’image des fourmis, accomplir ce que son intuition et ses affinités lui dictent, son travail quotidien se révélerait être exactement ce qu’il préfère le plus faire.
L’appellerait-on même encore «travail» ? La vie serait échange, à l’image de la Nature dont les fourmis sont le prolongement… et l’Homme aussi. Dans une telle société, la seule Economie serait celle du don. Et lorsque chacun donne, tout le monde reçoit. Finalement, nous avons beaucoup à apprendre des fourmis…